A l’occasion de la semaine du BIO qui a lieu cette année du 4 juin au 12 juin, le CRIOC (Centre de recherche et d'information des organisations des consommateurs) dresse un portrait du consommateur-type, énonce des comparaisons de prix et dévoile les meilleurs canaux de distribution bio. Le bio à la côte en Belgique puisqu'en 2010, les consommateurs ont dépensé 20% de plus qu'en 2009 à l'achat de produits biologiques. Les dépenses des consommateurs s'élevaient à un total de 421 millions d'euros. Le nombre d'acheteurs de produits bio, le montant consacré par ménage à ces produits ainsi que la fréquence de ces achats ont augmenté. Le secteur du bio est marqué pour la troisième année consécutive par une croissance considérable. En 2010, près de neuf ménages belges sur dix (89,6%) achètent parfois un produit bio alors qu'en 2009, ce pourcentage n'était que de 84,9%. Environ 18% de la population belge achète au moins une fois tous les dix jours un produit bio. Ce groupe d'acheteurs fréquents représente 78% du montant global dépensé en produits bio. En chiffres absolus, les ménages avec enfants et les pensionnés forment le groupe le plus important d'acheteurs de produits bio. Ces deux populations représentent pour plus de la moitié des dépenses liées aux produits bios, alors qu'ils ne représentent que 41% de la population. Les ménages avec enfants à revenus modestes ne représentent que 0,9% ce qui équivaut à une part de marché largement en-dessous de la moyenne. Le prix constitue encore un seuil trop difficile à franchir pour eux. Ce groupe a par conséquent, en raison de la crise, sensiblement réduit ses dépenses pour acheter du bio. Les personnes isolées (de moins de 40 ans) sont sous-représentées parmi la totalité des acheteurs de produits bio mais une fois qu'elles sont convaincues, elles ne changeraient de mode alimentaire pour rien au monde. Les personnes isolées plus âgées (de plus de 40 ans) obtiennent également un score au-dessus de la moyenne en ce qui concerne leur part du marché bio. En région wallonne, le CRIOC a interrogé 600 consommateurs et au cours des 12 derniers mois, en 2011, 59% d'entre eux ont acheté des aliments biologiques. En 2008 et 2009, on en dénombrait en moyenne 39%. En moyenne, les produits bio coûtent un tiers plus cher que les produits non bio. Au cours des années, cette différence de prix reste quasiment stable. En fonction du produit, des nettes différences de prix existent cependant bien entre le bio et des produits courants. La plus grande différence se manifeste sur les oeufs bios et le poulet à rôtir (+75%) et la plus petite différence vaut pour les burgers de légumes bios (+2%). L'évolution de la différence de prix est également différente d'un produit à l'autre. Pour les pommes de terre bios, la différence de prix a diminué au cours des années alors que pour les tomates bios, le prix a augmenté. Pour le lait demi-écrémé, la différence de prix oscillait ces dernières années, mais en moyenne le lait bio coûte deux tiers plus cher que le lait normal. Pour le yaourt et le fromage de chèvre, le surplus à payer est resté quasiment stable à 29% et 38% respectivement. Le pain bio coûte en moyenne 30 % de plus que sa variante courante. Pour la côtelette de porc, la différence de prix entre le bio et le non bio s'est agrandie. En trois ans, le différence de prix est colossale passant de 35% à 59%. Près de la moitié des achats bio se font dans le supermarché traditionnel (Carrefour Hyper/Market/GB, Delhaize Supermarché, Colruyt, Cora, Match, Makro, Champion) et chez le hard discount (Aldi et Lidl). Le supermarché traditionnel est le canal le plus important de vente de produits bio, avec près de 46% du marché, mais a bien perdu du terrain l'année passée en faveur des hard discounts et du supermarché de proximité. L'autre moitié des achats bios se font via des canaux spécialisés où il existe un contact direct entre le client et le producteur/vendeur comme par exemple le magasin spécialisé bio, la ferme, le marché public et le supermarché de proximité.