Une étude menée par Aastra (téléphonie IP) montre que les entreprises belges ne sont pas toutes au fait de leur empreinte CO2. Un manque d’information qui concerne surtout les PME. Tant en Belgique qu’au Luxembourg, la volonté de se doter d’une informatique plus verte semble présente, mais trop peu d’entreprises franchissent encore le cap. Les raisons en sont diverses. D’abord, 1 PME sur 2 ignore le concept même de «Green IT». Ensuite, l’écologisation de l’infrastructure ICT est vécue comme «importante, mais pas prioritaire». Et enfin, le principal obstacle est le manque de preuves quant au retour sur investissement d’une politique plus écologique. La constatation la plus marquante réside dans le fait que six entreprises sur dix n’ont aucune idée de l’empreinte qu’elles laissent derrière elles, même si les trois quarts reconnaissent le phénomène et affirment avoir l’intention de «bientôt dresser la carte de leur influence sur l’homme et la nature». Trois entreprises sur quatre considèrent la Green IT comme «importante» ou «très importante» et 38% ont l’intention de prendre des mesures d’ici deux ans. Même si c’est parmi les plus petites structures que le plus gros travail reste à faire, les motifs qui poussent à agir sont identiques quelle que soit la taille des entreprises interrogées. La moitié le font dans une optique de responsabilité sociétale, mais la principale raison (77%) reste la réduction des coûts énergétiques. Alors que l’on parle du nWow (New World of Work) les entreprises qui ne proposent pas le télétravail à leurs collaborateurs ne considèrent pas cette forme de travail comme un argument décisif dans la diminution des émissions de CO2. Plus pragmatiques, 41% des entreprises sont d’avis que la virtualisation qui réduit les investissements hardware est un réel atout. A contrario, l’absence d’écologisation informatique est principalement due à des arguments budgétaires: 30 % des départements informatiques estiment que consacrer de l’argent à des appareils moins énergivores n’est pas encore une priorité. Mais le principal obstacle reste le scepticisme de 35% des entreprises quant à l’avantage financier que peut apporter une infrastructure ICT plus verte. Comme pour le prouver, 82% des plus petites entreprises répondent que la réduction des frais de fonctionnement constituerait leur principale motivation.